jeudi 7 avril 2011

« Vous avez du chocolat ? » - La douane Mongole

Lundi 4 avril matin, direction Beijing.

L’une des joies d’un voyage en transsibérien, c’est le passage des frontières. On en passe trois. Points communs à chaque fois : c’est très long, entre 2 et 4 heures.
28 mars au soir, douane russe à Naouchki : on ne peut pas descendre du train et les toilettes sont fermées pour plusieurs heures. Des douaniers s’arrêtent dans les compartiments une première fois, reviennent sur leurs pas, demandent les passeports et nous font remplir des formulaires d’arrivée et de sortie du territoire. Un boulot de douanier quoi, mais dans une atmosphère pesante d’insécurité: le personnel joue les zélés, oublie d'être aimables, ils inspectent le moindre recoin du train. Si bien que tu te dis : iil va y avoir un problème’. Mais finalement, non, rien de tel, on a même pu sortir sur le quai de la gare pendant trois heures. Chouette.

Quelques minutes après le redémarrage du train, nouvel arrêt à la douane mongole, à Soukhe Bator. Derrière les uniformes, des visages plus détendus, voire souriants. On ouvre gentiment nos valises. Une jeune femme vient dans notre compartiment. Elle parle français et se marre. Deuxième salve de bonne humeur sous la forme d’une femme qui nous prend nos formulaires de déclaration de biens. Puis d’un air sérieux nous demande si nous avons du chocolat. Une blague quoi. Elle éclate de rire. Nous aussi. Bienvenue en Mongolie. Après une semaine un peu rude en Russie, le premier contact est pour le moins jovial.

Pour le passage de la frontière sino/mongole, à nouveau deux heures d'arrêt à Zamyn-Üüd, côté mongol. Puis 4 heures encore à Erlian, côté chinois. De quoi faire l’inspection des bagages douteux de marchands mongols et chinois, puis changer les boggies, les essieux du train, car les rails sont plus larges en Russie et en Mongolie que la taille standard appliquée en Chine. Si tu restes dans le train à l’arrêt, tu peux voir toute l’opération. Nous on a préféré sortir prendre l’air après vingt heures de train. Niko racontera notre soirée improvisée et inoubliable avec nos voisins de compartiment dans un resto de la ville frontière.
Luce

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