dimanche 17 avril 2011

Glaviots, morve et mégots


Les campagnes se sont succédées à Pékin pour éduquer les habitants avant les JO de Pékin : il ne faut pas cracher par terre, ni se moucher avec les doigts. Apparemment sans succès. Pendant deux semaines, partout, râclement de gorge profond et le crachat qui suit mécaniquement. Le plus souvent en extérieur, mais régulièrement dans les bâtiments. De gros glaviots lâchés surtout par des hommes mais aussi par des femmes. Cracher n’est pas une question de genre. Quand c'est ta marchande de légumes, ça t’écoeure légèrement.

Le mouchage sans mouchoir : la tête inclinée sur le côté, le doigt appuyé pour boucher une narine, évacuation visible de la morve par l’autre narine, qui atterrit sur le côté du trottoir. Plutôt bien visé, bon, il en reste un peu sur les doigts après.

La clope, c’est autre chose. Moins crade en soi, mais tout aussi dépassé pour nous, Occidentaux aseptisés. J’avais oublié ce que c’était de manger dans un resto enfumé. De voir des gens fumer dans un bus confiné ou dans un couloir d’appartement. Là aussi, pas de jaloux, hommes et femmes, d’âge mûr surtout : même combat.

Luce

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