mercredi 13 avril 2011

Beijing au jour le jour - J 3, 4 et 5 : Dure la vie de touriste !


Mercredi matin, 6 avril.
Je suis en vacances mais j'ai un emploi du temps de ministre. Beaucoup de choses à voir à Beijing, et je ne veux pas en perdre une miette. Alors que Niko est reparti le matin pour la France, que Yuan s'absente jusqu'à vendredi soir pour le travail, je me suis concoctée un programme pour les journées de mercredi, jeudi et vendredi (6, 7 et 8 avril).

ça commence fort. La nuit de mardi à mercredi est totalement ratée. Une bande de crétins hollandais en voyage scolaire complètement bourrés ont gueulé dans les couloirs toute la nuit.
Mal lunée, réveillée avant l'aube, je déguerpis de l'auberge et vais m'installer chez Yuan. Un coup de taxi et me voilà dans le deuxième périphérique est, il y en a six à Beijing, je suis donc bien située, près de la ligne 2 de métro Dongsi Shitiao.
J'ai dans l'idée de ne pas faire grand chose finalement, de glander. Je vais traîner un peu sur des sites internet. Après l'actu, la grossesse. Je prends des renseignements. Et là, horreur, je tombe sur des articles sur la toxoplasmose. Et je flippe. Angoisse incontrôlable. C'est sûr, je l'ai chopé et je ne le sais pas. Que faire ? Je suis seule à Pékin, je ne rentre en France que dans dix jours. Pendant deux heures, je suis prête à appeler l’assistance médicale et rapatriement de ma CB, à débouler à l’hôpital en face de chez Yuan. Finalement, je décide de repousser l'angoisse, et de continuer mon programme de voyage : rester jusqu'au 16 avril. Pas de raison particulière de s'affoler. Je serai quand même soulagée une bonne fois pour toutes quand j'aurai fait faire ma sérologie, demain. Et que j'aurai de bons résultats. La toxo, flip des futures mamans non immunisées, et ce n'est pas une question de voyage mais de malchance.
Bref, j'arrive à sortir de mon angoisse paralysante, je me rends au Temple du Ciel.
Bien m'en a pris. C'est l'un des meilleurs moments passés à Beijing. Entrée par un parc. De grandes allées et des chemins de traverse. Je m'enfonce un peu plus, attirée par une forte musique.

Une séance de karaoké en plein air. Un gros barbu à lunettes s’égosille dans le micro et sa partenaire braille dans le sien de sa voix de crécelle. Monstrueux tellement ils chantent faux, tellement le son est saturé, mais ils poursuivent, imperturbables, de chansons en chansons. Des spectateurs marquent le temps du pied, dodelinent de la tête, et pour les plus motivés remuent plus visiblement.

A côté, des couples dansent la valse, des femmes s'étirent, des hommes bouquinent ou observent. Un peu plus loin, un petit groupe tape le carton. C'est du sérieux, ça parle fort, ça s'agite, ça débat. Puis la partie est finie, on rigole ensemble et puis on se sépare. Chacun repart à ses occupations.. Les amis se donneront rendez-vous une autre fois au parc pour jouer, s’occuper, passer du bon temps. Des inconnus pourront se joindre à eux.

Des inconnus qui observent aussi, dans le couloir qui mène au temple, les parties de cartes et d'échecs.









Ces loisirs semblent les rendre heureux. Les Pékinois du parc se concentrent, discutent fort, se reposent. Et sourient beaucoup. Je me suis demandée s’ils étaient toujours comme ça. Non, à voir les tronches que certains tirent dans le métro, ils font aussi la gueule. Mais en tout cas, ils savent prendre du bon temps et partager un peu de leur bonne humeur.

Quant au Temple, il est grandiose.



En sortant, reboostée par ce bon moment, je vais me promener dans les hutongs (des quartiers d'habitation traditionnels) du coin, Yuan m'a dit qu'ils étaient plus authentiques que ceux qu'on avait visité.

Elle ne m'a pas menti. Je me laisse perdre dans les ruelles. Moment magique.



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Jeudi 7 avril, mission Palais d'été. C'est loin, le Palais d'été. Et l'entrée n'est pas si simple à trouver. Ce n'est pas plus mal, je suis du coup tombée par hasard sur un immense marché très populaire. On n'y trouve surtout des légumes et des aliments mais aussi les 'ateliers de recyclage', les parkings à vélos et les marchands ambulants de papate douce.







Le Palais d'été, ce n'est pas un Palais mais une succession de petites pagodes, perdues dans un immense parc.



Ensuite, place Tian'anmen, version jour normal, il n'y a plus foule, la place gigantesque semble bien vide.



Retour au Huhai Lake, un peu de shopping et puis passage près des Temples du Tambour et de la Cloche.


Même pas pris de pousse-pousse !

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Vendredi 8 avril

Aujourd'hui, quartier Chayoang nord, un des six districts. C'est le district dans lequel vit Yuan, je vais donc rayonner à partir de là. Quartier d'art contemporain Dashanzi.

L'art contemporain, absent il y a encore quinze ans à Beijing et qui a maintenant ses quartiers. Plus institutionnel que Caochangdi, un quartier plus underground menacé de destruction. Dashanzi reste un chouette endroit pour visiter une série de galeries contenant des oeuvres parfois étonnantes, pénétrer dans des boutiques de créateurs innovants, et admirer des statues et des caricatures en plein air.




Impression de sortir de Pékin et même d'Asie, c'est surprenant. Même à table, quand tu manges dans un des restos, beaucoup de touristes de toutes les couleurs, tu ne sais plus où tu es.

Après, je suis allée sur le site olympique. Nid d'oiseau (et ) piscine olympique. Mystère, je ne retrouve plus mes photos. J'en mettrai si je remets la main dessus. Musique de héros, grandiloquence pour chanter la grandeur olympique chinoise. Bof. Oui, des belles installations sportives, pas mal de touristes, mais beaucoup d'espace vide. Une immense allée qui si tu parcours des kilomètres te ramène place Tian'anmen.

Luce

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