Vendredi 25 mars, 11 h 30, heure de Moscou, 3 heures de plus du côté de Krasnoïarsk.
Dernière ligne droite. Après une nouvelle nuit ratée, et une nouvelle matinée pour rattraper quelques miettes de sommeil, nous arrivons à Krasnoiarsk. On a maintenant dépassé le kilomètre 4098 depuis le départ de Moscou, et le point médian du voyage. D’après le guide, il y a une borne qui le figure, elle nous a échappé. Ciel plutôt dégagé, soleil éblouissant que réverbère la neige. Ce matin, le paysage a changé. La neige a même disparu de mon champ de vision il y a quelques heures, elle refait son apparition mais laisse apparaître les arbres et les maisons. Jolies d’ailleurs, les maisons. Maisons de bois aux toits en cloche, type ferme bressane. Maisons peintes d’une couleur vive uniforme, bleu turquoise, rouge, vert, le tout fondu au milieu de la forêt, cela donne une atmosphère bien plus douce et plus bucolique que les barres d’immeubles en déperdition ou en construction croisées plus tôt.
L’envie d’une grande balade en forêt me reprend. Cette fois, je laisse les raquettes et les skis, de simples bonnes chaussures de marche feront l’affaire. Après trois jours enfermée dans ce train, ces paysages me narguent. Les arbres respirent, et moi j’étouffe dans cet antre surchauffé. Plus qu’une vingtaine d’heures à présent et nous pourrons enfin voir ce qu’il y a derrière l’enceinte de la gare, ce sera Irkoutsk et nous ferons une –courte- pause.
Luce
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