Depuis deux jours, les moutons envahissent les ruelles des souks, les rues plus larges, occupent les esprits, les conversations, amusent les enfants. On ne peut pas passer à côté :
Samedi 28 novembre, dans une petite semaine maintenant, c'est l'Aïd El Kébir.
C'est la plus importante fête des musulmans, celle du sacrifice du mouton, qui marque la fin du Hajj, le pélerinage à la Mecque, un mois après la fin du ramadan.
Que commémore le grand Aïd ?
L'asservissement d'Ibrahim à Dieu qui lui a ordonné de sacrifier son fils Ismaël et qui n'hésite pas à lui obéir et fait le geste de tuer son enfant, empêché de commettre cet acte au dernier moment par Dieu.
Pour les croyants, cela symbolise le modèle du croyant, Ibrahim serait d'ailleurs le premier musulman.
A l'approche du sacrifice, les musulmans vont acheter le mouton, (autour de 7 millions de bêtes disponibles au Maroc!, pour 30 millions d'habitants)
on l'achète vivant, si j'ai bien compris ça coûte environ une quarantaine de dirhams le kilo vif, (ça augmente tous les ans) et ça pèse 25 à 40 kilos ces bestiaux :
acheter le mouton entraîne de lourdes dépenses pour les plus pauvres, d'ailleurs les plus démunis comptent sur leur entourage plus riche pour pouvoir avoir leur mouton.
Je suis allée hier dans un quartier qui s'appelle Birchifa (je l'écris certainement mal), un quartier très populaire en périphérie de Tanger, je suis tombée sur une grande foire aux moutons, c'était impressionnant, j'ai pris quelques photos depuis la voiture, désolée pour la qualité.
Les moutons sont ramenés à la maison, et nourris avant le grand jour.
Même quand la maison est très modeste, le mouton occupe beaucoup de place, souvent tout en haut, pas loin de la terrasse.
Pour ce qui est du sacrifice en lui-même, j'y reviendrais, je suis invitée pour l'Aïd !
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